Bonne route à la promotion MAKARENKO : “C’est une formation qui vient nous bousculer personnellement. On est notre propre outil de travail. Il faut apprendre à se préserver, à prendre soin de soi… et ça, c’est un travail de toute une vie dans ce métier.”
Ton parcours en quelques mots ?
J’ai passé un bac général à Aix-les-Bains. Très tôt, j’ai su que je voulais m’orienter vers un métier en lien avec la relation à l’autre. Un stage de 3e dans un IME m’a vraiment marquée. Ensuite, j’ai passé mon BAFA, ce qui a renforcé mon envie de travailler dans le social. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour obtenir le concours d’entrée en Educateur Spécialisé (ES), et je l’ai eu !
Pourquoi avoir choisi l’Institut Saint-Laurent ?
J’ai choisi l’Institut Saint-Laurent d’abord pour sa localisation, mais aussi pour son ambiance à taille humaine. Ça a vraiment fait pencher dans la balance. Il y a beaucoup de professionnels de terrain qui viennent nous transmettre leur vécu. C’est un vrai plus. J’ai commencé la formation en voie directe, puis j’ai choisi de basculer en apprentissage, car j’avais besoin d’approfondir mon expérience de terrain.
Ce qui te plaît dans la formation ?
J’apprécie énormément la proximité avec les formateurs, la facilité des échanges, et l’esprit de promo. Il y a beaucoup d’affinités qui se créent, tout en réussissant à bien travailler ensemble. La formation me permet aussi de prendre du recul par rapport à mon quotidien en structure. Le plus marquant a été le regroupement de trois semaines en deuxième année : une période riche en interventions, en prise de conscience, qui a vraiment soudé le groupe. On entre dans le vif du métier, on gagne en maturité, on comprend mieux nos propres réactions et comment elles influencent notre posture professionnelle
Comment te projettes-tu dans le métier ?
Je suis actuellement en apprentissage auprès d’un public vieillissant, déficient visuel, avec des troubles psychiques. Ce qui me touche, c’est l’accompagnement au quotidien, la proximité et le lien. J’aime passer du temps avec les personnes, profiter de choses simples qui prennent tout leur sens. Je ne sais pas encore précisément ce que je ferai, mais je veux découvrir d’autres manières de faire, me nourrir de différentes approches. Ce métier nous bouscule personnellement, il nous implique à tous les niveaux. On est notre propre outil de travail, d’où l’importance de savoir prendre du recul et de se préserver. C’est quelque chose qu’on apprend avec l’expérience et la maturité.
Un film / livre à partager en lien avec le secteur social ?
Je recommanderais le film "Je verrai toujours vos visages". Il interroge profondément la posture professionnelle et la remise en question, qui sont au cœur de notre formation. C’est un bon tremplin pour réfléchir à nos limites, à celles des politiques d’accompagnement, et à nos valeurs.
La création du BDA en quelques mots ?
Cela faisait plusieurs années que l’idée de créer un BDA (Bureau des Apprenants) circulait. Avec un petit groupe, on s’est lancé ! On a rédigé les statuts, posé les premières pierres. Ce n’est pas toujours simple avec l’alternance, mais l’envie était là : créer un espace qui appartienne vraiment aux étudiants. On sent une dynamique, de plus en plus de liens se tissent entre promos. Ophélie MONEGIER, formatrice ES, nous a beaucoup aidé à faire avancer le projet. Nous avons hâte de voir la relève à la rentrée de septembre.