Depuis le 1er juillet 2025, le Campus Don Bosco Lyon se structure officiellement autour de trois pôles : les Lycées, le Pôle Santé et le Pôle Social.
L’Institut Saint-Laurent fusionne et devient le Pôle Social, aux côtés des deux autres pôles du campus.
Cette nouvelle organisation marque la naissance d’un campus unifié, fondé sur la coopération et la cohérence pédagogique autour des métiers du social et de la santé.
Les formations des différents pôles sont conservées et continueront à évoluer en lien étroit avec les besoins du terrain.
👉 Une nouvelle identité graphique « Campus Don Bosco Lyon » est en cours de création pour porter cette dynamique commune.
En attendant retrouvez toutes les infos : www.donboscolyon.org & www.institutsaintlaurent.org
La formation au Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social (DEAES), proposée par le pôle social du campus Don Bosco Lyon (nouveau nom de l'Institut Saint-Laurent), prépare les futurs professionnels à accompagner au quotidien des personnes vulnérables, en situation de handicap ou en perte d’autonomie.
Elle allie apports théoriques et immersion sur le terrain pour construire une posture professionnelle solide et humaine. Nos apprenants ont terminé les cours, passent leur dernier examen cette semaine avant l'été, puis rejoindront le terrain avant de nous retrouver à la rentrée de septembre.
Sandrine et Mustapha suivent actuellement cette formation et ont accepté de partager leur expérience. Ils reviennent sur leur parcours et les raisons qui les ont conduits à choisir le métier d’AES.
Retrouvez leurs témoignages ci-dessous.
Témoignage de Sandrine : "Cette formation m’a permis de m’ancrer dans un métier qui a du sens pour moi" Avant de devenir AES, Sandrine avait un tout autre parcours : directrice dans le prêt-à-porter, puis concierge d’entreprise. Un jour, elle décide de tout remettre à plat : « Je me suis arrêtée pendant quelques temps pour faire un vrai bilan professionnel et personnel. J’avais besoin de redonner du sens à ma vie. J’ai toujours été proche du handicap, depuis l’enfance. J’ai aussi été aidante pour ma famille. Le lien à l’autre, je l’ai toujours eu en moi. » Sa reconversion l’amène à travailler aujourd'hui dans le cadre de sa formation, dans un foyer de vie auprès de personnes porteuses de trisomie 21 ou de déficiences intellectuelles. « Ce contact humain m’a énormément apporté. J’ai développé des compétences de communication alternative. Cette formation m’a permis d’affiner ma posture, d’apprendre à mieux structurer mes interventions, et surtout à réfléchir à ce que j’apporte à chaque personne. » Après sa diplomation, Sandrine sera en accueil de jour médicalisé, où elle accompagnera les usagers dans leurs activités, leur vie sociale et relationnelle. « Ce que je préfère, c’est être en foyer. On travaille avec différents corps de métiers, on est vraiment dans la continuité de l’accompagnement. J’ai pu mettre en place des activités extérieures pour des personnes très ritualisées. C’est extrêmement enrichissant. » La formation s’achèvera en octobre, mais l’ancrage dans sa nouvelle voie est déjà solide : « Cette année m’a transformée. Elle m’a donné des outils, de la finesse dans l’accompagnement, et surtout une réflexion de fond sur ce métier profondément humain. »
Témoignage de Mustapha :"Ce diplôme m’apporte une légitimité et du sens dans mes actions". Mustapha travaille depuis plusieurs années dans le secteur médico-social, principalement en intérim, sans formation initiale dans le domaine. Il intervient auprès de personnes en situation de handicap intellectuel vieillissantes, dans une structure médico-sociale. « J’ai commencé par un contrat de professionnalisation, puis j’ai enchaîné les remplacements. Depuis 2022, je suis régulièrement en poste dans cette structure. Je faisais déjà les tâches d’un AES, mais il me manquait la reconnaissance du diplôme. » La formation au DEAES a été une étape essentielle pour asseoir sa légitimité professionnelle : « Grâce à ce diplôme, je peux maintenant participer aux réunions, être davantage intégré dans l’organisation. J’ai le sentiment d’être reconnu dans mon rôle. Cette année m’a aussi permis de réfléchir au sens de ce que je faisais au quotidien. Avant, j’organisais une sortie sans forcément penser à son intérêt pour la personne. Aujourd’hui, je prends du recul, je donne du sens à l’accompagnement. » Titulaire d’un master en administration économique et sociale, Mustapha envisage de poursuivre sa montée en compétences : « J’aimerais continuer dans la même structure. Et pourquoi pas, dans un avenir proche, me former comme éducateur spécialisé, puis évoluer vers un poste d’encadrant. » |
Le diplôme d’État de Moniteur-Éducateur prépare des professionnels du travail social à accompagner des personnes en situation de vulnérabilité, qu’il s’agisse d’enfants, d’adolescents ou d’adultes confrontés à des difficultés sociales, sanitaires ou éducatives.
Fin juin, les apprenant·e·s de première année ont participé à une journée de réflexion autour du thème : « Travail social : impacts des représentations et convictions dans les relations ». Cette journée a permis d’aborder l’influence des représentations sociales dans la relation d’accompagnement, en insistant sur la nécessité de prendre du recul par rapport à ses propres convictions pour mieux comprendre et soutenir les publics.
Au cours de la journée, des temps d’échanges et de tables rondes ont permis aux apprenant·e·s de questionner la représentation du métier, les postures professionnelles à adopter, ainsi que la gestion du temps dans l’accompagnement. Ce moment d’analyse collective a renforcé la cohésion du groupe et enrichi leur regard sur la diversité des publics et des pratiques du travail social.
Ce métier exige une posture à la fois engagée et réfléchie, où la connaissance des publics et le respect des valeurs sont essentiels pour construire une relation d’aide adaptée et efficace. Merci à nos partenaires sur ce programme : Le foyer notre dame des sans-abris et l'association l'îlot.
🎓 Jeudi 26 juin, nous avons célébré la réussite de nos apprenants de la filière Moniteur Éducateur : 92 % de diplômés, bravo à tous ! 👏
Le diplôme d’État de Moniteur Éducateur prépare les professionnels à accompagner des personnes en situation de vulnérabilité, dans des établissements du secteur social et médico-social, qu’ils soient publics ou privés. Ils interviennent notamment dans les domaines de la protection de l’enfance, du handicap, de l’exclusion sociale ou de l’accompagnement du grand âge.
Leur mission : contribuer au bien-être et à l’autonomie des personnes, en participant à l’élaboration de projets personnalisés, à l’animation de la vie quotidienne et à la mise en place d’activités éducatives. Ils travaillent en équipe pluriprofessionnelle et collaborent avec de nombreux partenaires sur le territoire.✨ Un métier engagé, au service des autres. Félicitations à tous les nouveaux professionnels !
« Mon chemin de vie m’a appris que tout est possible, à tout âge. On peut se réinventer, même après un burn out. C’est même, parfois, une vraie force. »
J’ai quitté l’école à 17 ans avec un BEP comptabilité, et pendant plus de vingt ans, j’ai travaillé à la chambre d’agriculture, comme secrétaire au service traçabilité de l’élevage. Avec les réorganisations, les mutualisations, j’ai fini par perdre le lien avec les agriculteurs. Je ne me retrouvais plus dans ce métier. Et un jour, le burn-out. J’avais besoin de me reconstruire, et surtout, de redonner du sens à ma vie professionnelle.
Un bilan de compétences a révélé ce que je portais déjà en moi : une forte appétence pour les métiers du soin et du social. Mais comment se reconvertir à plus de 40 ans, sans bac ? J’ai passé un DAEU, un diplôme d’accès aux études universitaires. Quatre matières à valider, un vrai défi. Et j’y suis arrivée. En 2022, j’ai intégré Parcoursup et j’ai commencé à construire mon nouveau projet.
J’ai découvert le secteur médico-social en travaillant en foyer d’accueil médicalisé, auprès d’adultes polyhandicapés. Cette expérience a été une révélation. J’y ai rencontré une éducatrice spécialisée, et j’ai compris que ce métier pouvait être ma voie.J’ai candidaté à l’Institut Saint-Laurent un peu par hasard, sans connaître l’école. Mais dès l’entretien, j’ai senti qu’on allait au-delà du parcours : on s’intéressait à qui j’étais, à mon authenticité, à ce que j’avais traversé. Ça m’a profondément touchée.
Aujourd’hui, je suis en 2e année, et je me sens à ma place. Les stages m’ont permis d’explorer des environnements très différents : un foyer pour adultes polyhandicapés, une MECS où les conditions étaient très difficiles, puis une unité pour enfants avec autisme (UEEA). Chaque stage m’a apporté quelque chose. J’ai réalisé que ce que je cherche, au-delà du public, c’est un cadre de travail souple, une équipe solide, des valeurs partagées.
Je ne sais pas encore exactement vers quoi je vais me diriger. J’aime l’interaction, la liberté d’action, les environnements pas trop rigides. Peut-être une structure associative… Je suis encore en chemin, mais je sais que je suis au bon endroit.